- sourdingue
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• 1926; de sourd et suff. arg. -ingue♦ Fam. et péj. (injurieux) Sourd. « Tu te fous de moi ou bien t'es vraiment sourdingue ? » (Queneau).⇒SOURDINGUE, adj. et subst.Pop., gén. péj. (Personne) qui entend mal, qui est sourde. Je viens demander au pape s'il est sourdingue ... comprenez je viens lui demander s'il est dur de la feuille (...) lui demander (...) ce qu'il attend pour ouvrir sa grande gueule en faveur des opprimés (PRÉVERT, Paroles, 1946, p. 143). Dis donc, tata Marceline, dit Zazie, tu te fous de moi ou bien t'es vraiment sourdingue? (QUENEAU, Zazie, 1959, p. 86).♦ Comme un sourdingue. Synon. de comme un sourd. Il me fonçait dedans (...) comme un sourdingue (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 40).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1926 (pop. d'apr. ESN. 1966); 1927 (DUSSORT, Preuves exist., dép. par Esnault, 1938, p. 121). Dér. de sourd; suff. arg. -ingue, peut-être avec infl. de dingue.
sourdingue [suʀdɛ̃g] adj. et n.ÉTYM. 1926; de 1. sourd, et suff. argotique -ingue.❖♦ Fam. (en général péj.). Sourd.1 D'abord je m'étais pas trompé, mais il a mal entendu, il est sourdingue !Roger Ikor, les Fils d'Avrom, Les eaux mêlées, p. 369.♦ N. || Un, une sourdingue. — ☑ Loc. comparative. Comme un sourdingue : comme un sourd.2 Il me fonçait dedans, avec la belle ardeur de ses vingt-cinq piges, comme un sourdingue.Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 38.
Encyclopédie Universelle. 2012.